Enfants et adolescents à hauts potentiels : Quelles réalités sociétales, familiales, scolaires et psychopathologiques ?

Journée de novembre de la SFPEADA

Pour cer­tains pro­fes­sion­nels, le haut poten­tiel intel­lec­tuel (HPI) serait une fabri­ca­tion socié­tale qui vien­drait répondre aux angoisses du XXI^e siècle, proche d’une reven­di­ca­tion iden­ti­taire. Pour d’autres, ces enfants pré­sen­te­raient un fonc­tion­ne­ment sin­gu­lier, appe­lant des réponses spé­ci­fiques péda­go­giques, édu­ca­tives et de soin. Nous pro­po­sons un état des lieux à par­tir des don­nées scien­ti­fiques issues de nos expé­riences cli­niques et tra­vaux de recherche. Quelle est la sin­gu­la­ri­té des enfants à haut poten­tiel intel­lec­tuel, sont-ils en souf­france, et si tel est le cas pour cer­tains, quelle est la nature de ces souf­frances ? Faut-il être un « psy HPI » pour accom­pa­gner le pro­jet thé­ra­peu­tique des enfants et ado­les­cents HPI en dif­fi­cul­té, comme le pré­co­nisent des asso­cia­tions ? En quoi les pédo­psy­chiatres, psy­cho­logues, psy­cho­mo­tri­ciens, pro­fes­sion­nels de l’Education natio­nale et du soin sont-ils concer­nés, et quels éclai­rages peuvent-ils nous appor­ter ? Cette jour­née sera cen­trée sur les ques­tions suivantes :

• Hauts poten­tiels intel­lec­tuels et créa­tifs : quelles défi­ni­tions et repré­sen­ta­tions socio-cultu­relles, fami­liales et sco­laires ? Pour­quoi ce phé­no­mène émerge-t-il aujourd’hui dans les médias à tra­vers des docu­men­taires, séries et ouvrages ?
  Le concept très média­ti­sé du « haut poten­tiel intel­lec­tuel » a évo­lué au fil du temps, par­tant de la repré­sen­ta­tion du génie et rejoi­gnant les figures contem­po­raines de l’humain aug­men­té et des intel­li­gences arti­fi­cielles. Cette jour­née inter­roge dans un pre­mier temps les repré­sen­ta­tions socié­tales contem­po­raines sus­ci­tées par ce concept, puis les repré­sen­ta­tions actuelles des parents, ensei­gnants et soi­gnants. Enfin seront abor­dées les rela­tions entre les repré­sen­ta­tions des hauts poten­tiels et leur
  repé­rage, avec notam­ment la ques­tion d’un repé­rage systématique.
• Existe-t-il des carac­té­ris­tiques déve­lop­pe­men­tales com­munes et une psy­cho­pa­tho­lo­gie des hauts poten­tiels, et faut-il des dis­po­si­tifs spé­ci­fiques de soins et d’apprentissage ?
  Le haut poten­tiel n’étant pas une enti­té noso­gra­phique, mais une iden­ti­fi­ca­tion, on s’interrogera sur les tra­jec­toires déve­lop­pe­men­tales, les dys­har­mo­nies, le rap­port au corps, et la créa­ti­vi­té. Les effets du HPI sur les troubles men­taux de l’enfant seront abor­dés : est-il un fac­teur de vul­né­ra­bi­li­té ou de pro­tec­tion ? Des élé­ments de réponse pour­ront être appor­tés à par­tir des recherches por­tant sur les liens entre HPI et psy­cho­pa­tho­lo­gie. On dis­cu­te­ra des dis­po­si­tifs de soin et d’apprentissage, spé­ci­fiques ou non, et des exemples seront pré­sen­tés (média­tion, jeux vidéo, dis­po­si­tif sco­laires dédié, etc.).
• Quel deve­nir pour les enfants et ado­les­cents HPI ? Paroles de psy et paroles d’anciens enfants HPI.
  Deux témoi­gnages vien­dront clô­tu­rer cette jour­née : celui d’une psy­cho­logue ayant diri­gé le ser­vice de psy­cho­lo­gie cli­nique dans une grande école, et un entre­tien avec un ancien enfant HPI deve­nu un adulte créa­tif, ayant réa­li­sé, entre autres, un docu­men­taire sur ce sujet.

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