4^e Journée régionale des soins et de la recherche paramédicale

Promouvoir le rôle du paramédical dans la psychiatrie et la santé mentale
« Le soin dans les temps et les espaces interstitiels »

La Jour­née Régio­nale des Soins et de la Recherche Para­mé­di­cale de la FERREPSY a pour objec­tif de pro­mou­voir la recherche et le rôle du para­mé­di­cal dans la psy­chia­trie et la san­té mentale

Matin – Le soin dans les temps et les espaces interstitiels

Le soin en psy­chia­trie est une enti­té com­plexe dont les contours sont dif­fi­ci­le­ment défi­nis­sables. Au-delà des inter­ven­tions for­melles que sont les entre­tiens, les ate­liers thé­ra­peu­tiques et l’administration de trai­te­ments médi­ca­men­teux, il existe des moments de soins infor­mels, inat­ten­dus ou impré­vi­sibles. Ces espaces et ces temps inter­sti­tiels sont l’occasion pour les soi­gnants d’exercer des actions thé­ra­peu­tiques. Actions plus ténues, plus nuan­cées néan­moins peut-être tout aus­si essen­tielles que les inter­ven­tions for­melles. Cette co-pré­sence n’est-elle pas le fon­de­ment de la ren­contre cli­nique et de l’alliance thé­ra­peu­tique ? Exer­cer le soin dans ces inter­stices requiert un savoir cli­nique, théo­rique ain­si qu’une atten­tion constante por­té aux col­lec­tifs institutionnels.

Ce pos­tu­lat tra­duit com­bien il est actuel­le­ment dif­fi­cile de réa­li­ser ces actions de soins com­plé­men­taires. Les contraintes en termes de temps d’hospitalisation, le défaut de for­ma­tion des jeunes pro­fes­sion­nels, le turn-over des équipes, la ten­dance à pro­ces­sua­li­ser le par­cours de soin. La défiance ou le manque de connais­sance dans les théo­ries de la psy­cha­na­lyse et de la psy­cho­thé­ra­pie ins­ti­tu­tion­nelle ont sans doute par­ti­ci­pé a mar­gi­na­li­ser ces espaces / temps, que nous vou­lons aujourd’hui mettre en valeur dans leur com­plexi­té et leur sub­ti­li­té. La FERREPSY sou­haite valo­ri­ser au cours de cette jour­née les pra­tiques soi­gnantes qui per­mettent de main­te­nir et enri­chir ces pra­tiques de soins essen­tielles et de lut­ter contre la menace per­ma­nente de la déshu­ma­ni­sa­tion de la psychiatrie.

Après-midi – Le soin dans l’activité phy­sique adaptée

La loi de moder­ni­sa­tion du sys­tème de san­té 2016 per­met une pres­crip­tion d’une acti­vi­té phy­sique adap­té (APA) aux per­sonnes souf­frant d’ALD.

L’activité phy­sique adap­tée et spor­tive dans le dis­po­si­tif de soin en psy­chia­trie san­té men­tale, en asso­cia­tion aux trai­te­ments médi­ca­men­teux et aux abord psy­cho­thé­ra­piques appa­rait comme une voie thé­ra­peu­tique béné­fique pour les per­sonnes en situa­tion de dif­fi­cul­té psy­chique, qu’elle soit épi­so­dique ou chronique.

La prise en compte du sujet dans sa glo­ba­li­té regroupe les dimen­sions bio-psy­cho-sociales mais aus­si l’abord somatique.

L’activité phy­sique per­met une prise de conscience et d’écoute du corps, et accroît la mobi­li­té fonc­tion­nelle. Elle lutte éga­le­ment contre l’isolement, intro­duit un pro­ces­sus de socia­li­sa­tion et montre dans de nom­breuses études la réduc­tion symp­to­ma­tique. L’activité phy­sique adap­tée devient moteur du rétablissement.

La FERREPSY sou­haite abor­der les dif­fé­rents outils que les équipes soi­gnantes peuvent mettre en place au sein de l’institution.