Intervention précoce et Psychoses émergentes

Enjeux, défis, frontières et territoires

La ques­tion des psy­choses émer­gentes et la néces­si­té d’implanter des soins spé­ci­fi­que­ment dédiés par l’intervention pré­coce sus­cite, dans la com­mu­nau­té soi­gnante, médi­cale et scien­ti­fique un inté­rêt crois­sant en rai­son de sa puis­sance heu­ris­tique, comme levier poten­tiel d’amélioration en termes de santé publique, comme source de réflexion en matière d’organisation des soins.

Chez les usa­gers du sys­tème de santé et les aidants, la pers­pec­tive de soins pré­coces et inten­sifs est un indé­niable vec­teur d’espoir parce qu’elle met en avant la notion de réta­blis­se­ment au détri­ment de caté­go­ries diag­nos­tiques, stig­ma­ti­santes, qu’on le veuille ou non.

Les ques­tion­ne­ments sou­le­vés sont nom­breux : per­ti­nence de la dicho­to­mie psy­chia­trie infan­to-juvé­ni­le/­psy­chia­trie adulte, res­sorts scien­ti­fiques de la tran­si­tion psy­cho­tique, liens avec les partenaires.

Pour­tant, mal­gré les résul­tats convain­cants des pro­grammes pion­niers d’intervention pré­coce déployés en Aus­tra­lie, en Amé­rique du Nord et en Europe, les dif­fi­cul­tés à l’implantation de nou­velles équipes demeurent, avec des freins mul­tiples qui dépendent du contexte local, régio­nal ou natio­nal. Nous sou­hai­tons mettre en avant les moda­li­tés pra­tiques de levée de ces freins, sou­li­gner l’importance de l’ « aller-vers » et d’un accès aux soins adapté aux spé­ci­fi­ci­tés d’un ter­ri­toire, illus­trer la récente dyna­mique régio­nale dans une pers­pec­tive fédératrice.