Journée régionale de la psychiatrie aux urgences

Du flux des patients à la rencontre de la personne

« La notion d’urgence psy­chia­trique, recou­vrant des situa­tions variées allant de la crise émo­tion­nelle aiguë à la décom­pen­sa­tion de troubles psy­chiques graves, reste mal défi­nie et sujette à débat, tout comme l’articulation entre san­té men­tale et psy­chia­trie. […] Il n’existe pas de par­cours type d’un patient, qui peut être pris en charge dans un centre médi­co-psy­cho­lo­gique (CMP), un centre d’accueil de crise (CAC) ou encore – de plus en plus – dans les ser­vices d’accueil des urgences (SAU) des hôpi­taux. »

Ces mots, issus des pre­mières lignes du rap­port de la mis­sion d’information par­le­men­taire sur la prise en charge des urgences psy­chia­triques remis en décembre 2024, posent avec jus­tesse les constats et les défis aux­quels est confron­tée aujourd’hui la psy­chia­trie d’urgence pour pen­ser des modèles d’articulation et de soins.

Face à une actua­li­té brû­lante, empreinte de crise, il parait néces­saire d’agir pour adap­ter nos pra­tiques. Tou­te­fois, il paraît tout aus­si néces­saire de le faire sans pré­ci­pi­ta­tion : avan­cer certes, mais sur­tout pen­ser juste. Cette jour­née régio­nale entend prendre ce temps de réflexion pour déga­ger les axes struc­tu­rants d’une psy­chia­trie d’urgence adap­tée aux besoins des enfants, des ado­les­cents et des adultes, et tour­née vers l’avenir. Pour cette pre­mière ren­contre, les pré­sen­ta­tions et débats se struc­tu­re­ront autour des thé­ma­tiques suivantes :

• Les nou­velles orga­ni­sa­tions de soins en pré hos­pi­ta­lier, au sein des urgences et en post urgence.
• Les coopé­ra­tions pro­fes­sion­nelles entre psy­chiatres et urgentistes.
• Les par­cours des patients mineurs aux urgences à l’aune de la réforme des auto­ri­sa­tions en psychiatrie.

Au tra­vers de ces thé­ma­tiques, cette pre­mière ren­contre sera l’occasion de faire le point sur la situa­tion actuelle et les enjeux à venir, de dis­cu­ter des dis­po­si­tifs inno­vants déjà exis­tants ou en cours d’élaboration, et de réflé­chir ensemble à une psy­chia­trie d’urgence plus lisible, plus coor­don­née, plus humaine. Pour que nos orga­ni­sa­tions et nos pra­tiques du soin nous per­mettent de ne plus craindre d’être englou­tis par le flux et nous auto­risent à nou­veau la ren­contre soignante.