Impact d’une vidéo pédagogique sur les croyances et représentations relatives à l’électro-convulsivothérapie chez les psychiatres des Hauts-de-France et d’Occitanie

Impact d’une vidéo pédagogique sur les croyances et représentations relatives à l’électro-convulsivothérapie chez les psychiatres des Hauts-de-France et d’Occitanie (Impact of an educational video on the representations of electroconvulsive therapy among psychiatrists in Hauts-de-France and Occitanie)

Auteurs : S. Paw­lak, M. Wathe­let, F. Oli­vier, T. Fovet, A. Amad

Réfé­rence : L’En­cé­phale (vol. 47, 2021, Issue 5, pp. 441 – 444)

Résumé

Intro­duc­tion
Mal­gré une effi­ca­ci­té démon­trée et une bonne tolé­rance, l’électro-convulsivothérapie (ECT) est sous-uti­li­sée en pra­tique cou­rante. Les repré­sen­ta­tions néga­tives dont souffre ce trai­te­ment pour­raient expli­quer en par­tie ce constat. L’objectif prin­ci­pal de cette étude était d’évaluer l’impact d’une vidéo péda­go­gique sur les croyances et repré­sen­ta­tions rela­tives à l’ECT chez les psy­chiatres et internes de psy­chia­trie du Nord et d’Occitanie.

Méthode
Nous avons éva­lué les repré­sen­ta­tions rela­tives à l’ECT via le Ques­tion­naire on Atti­tudes and Know­ledge of ECT (QuAKE) avant (T0) et après (T1) le vision­nage d’une courte vidéo péda­go­gique. Les scores QuAKE à T0 et T1 ont été com­pa­rés avec un test de Student appa­rié. Les fac­teurs asso­ciés à l’amélioration des repré­sen­ta­tions étaient recher­chés au moyen d’un modèle de régres­sion logistique.

Résul­tats
Au total, 195 réponses ont été obte­nues. Le score QuAKE à T1 était signi­fi­ca­ti­ve­ment meilleur qu’à T0 (29,4 à T1 vs 31,5 à T0, p < 0,001). Plus les repré­sen­ta­tions étaient néga­tives à T0, plus la pro­ba­bi­li­té de dimi­nu­tion du score à T1 était éle­vée (OR = 1,07 [1,02 – 1,13], p = 0,003).

Dis­cus­sion
Notre étude montre l’impact posi­tif d’une courte vidéo péda­go­gique sur les croyances et repré­sen­ta­tions de l’ECT chez les psy­chiatres. L’utilisation large de ce type de médias, per­met­tant infor­ma­tion et déstig­ma­ti­sa­tion, pour­rait opti­mi­ser consi­dé­ra­ble­ment l’accès à l’ECT pour les patients.