Colloque Art et Soin – Édition n°1
— 26 novembre 2022 —
« Trajectoires de la production plastique issue des ateliers de psychothérapie à médiation artistique »
Musée des Abattoirs, Toulouse
Cette première journée de réflexion autour des liens entre l’art et le soin psychique a permis un état des lieux sur les pratiques toulousaines ainsi qu’une mise en perspective au regard d’initiatives développées à Paris (Sainte-Anne et Institut du Monde Arabe) comme au Canada (Musée de Montréal). Les réflexions ont circulé de l’hôpital au musée, en gardant toujours en point de mire l’éthique envers le patient.
Continuer à penser les transformations et les circulations de la production issue des soins de psychothérapie à médiation artistique apparaît comme un impératif.
Cette première journée, l’édition n°1 du 24 novembre 2022, ouvre des perspectives sur des projets et la deuxième journée, l’édition n°2, est prévue à l’automne 2024.
► PARTENARIAT : Centre Hospitalier Gérard Marchant – Hôpitaux de Toulouse – les Abattoirs – Université Toulouse Jean Jaurès et FERREPSY Occitanie
Rien d’officiel ou d’univoque ne définit la production issue des ateliers de psychothérapie à médiation artistique. Nous pouvons simplement observer qu’elle se réalise dans un contexte de soins, puis, qu’en appartenant au patient, elle circule parfois dans des « dehors » et des ailleurs. Elle peut alors prendre une autre forme : l’objet de soin devient possiblement objet d’art.
L’analogie est la suivante : la production est comme l’eau qui peut changer d’état : être glace, liquide ou gaz selon l’environnement extérieur, sans pour autant perdre sa structure. Pour l’eau, le facteur extérieur est facile à discerner : il s’agit de la température environnante. Qu’en est-il pour la production ? Par quels processus l’objet de soin évolue-t-il au point de changer de statut, de place ou de rôle ?
Pour cette journée de réflexion, le choix est fait de penser la transformation de la production selon une trajectoire chronologique. Le début est dans le « dedans » de l’atelier. La suite passe par le choix du patient qui donne un itinéraire à sa production. Si elle devient objet d’art, la rupture avec le monde du soin n’est cependant pas évidente. En effet, en suivant les initiatives du Musée des Beaux-arts de Montréal, des Hôpitaux Universitaires de Genève ou les données du rapport OMS de 2019 sur l’art et la santé, nous percevons que la production devenue œuvre d’art peut continuer à porter la marque du soin, simplement en étant vue par un public.
- 26 novembre 2022